Le Haras de l'Horreur : tous les chevaux sauvés par la SPA
L’histoire du Haras Latino, surnommé par les réseaux sociaux et les médias « le Haras de l’Horreur », a eu de nombreux échos auprès des français. Chevaux amaigris, apathiques et somme toute dans un état pitoyable… autant d’images qui ont choqué des milliers de citoyens au point de monter une pétition ayant rassemblé près de 81 000 signatures et de susciter une inquiétude quant à la « supposée » inaction des associations de protection animale.
L’alerte
Cela faisait quelques mois déjà que la Société Protectrice des Animaux (SPA) sonnait l’alerte, après réception de plusieurs signalements de mauvais traitements (manque de nourriture et de soins), sur l’état très critique des équidés présents dans le haras. De toute évidence en pleine dénutrition, et affaiblis, la SPA s’est proposée à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) de prendre en charge les équidés. La DDCSPP prévoit la prise en charge des 11 "plus urgents" (dans l'état de santé le plus critique) par la SPA.
Au regard de l’état sanitaire des équidés, le Tribunal a finalement autorisé le retrait de l’ensemble des équidés (les 28), et la SPA a pu procéder au sauvetage de la totalité des animaux.
La saisie
Le lundi 4 novembre, la SPA est donc intervenue au haras de Villemaur-Sur-Vanne (10) aux côtés de la gendarmerie et de la DDCSPP pour évacuer les chevaux en piteux état. Ils sont accueillis au Grand Refuge, dans l’Orne (61), le temps de la procédure judiciaire.
Les chevaux étaient sévèrement amaigris ; certains d’entre eux étaient même cachectiques (maigreur très alarmante), et présentaient également des membres engorgés (rétention d’eau), n’ayant pas bénéficié de sorties quotidiennes évidemment requises pour leur bien-être à la fois physique et psychologique. Une multitude de blessures mal-soignées ou non-traitées ont également pu être constatées par le vétérinaire et aucun des 28 chevaux n’était vermifugé. Le non-vermifuge des équidés est l’une des premières causes de mortalité.
La prise en charge
Les chevaux du haras reprennent désormais des forces au Grand Refuge SPA, dédié aux équidés.
« Lors de leur première nuit au refuge ils ont peu dormi car ils n’ont pas arrêté de manger tellement ils étaient affamés ! », témoigne David Legrand, responsable du Grand Refuge de la SPA.
Il faudra plusieurs mois pour que ces équidés retrouvent un état physique et physiologique satisfaisant. Certains garderont une santé fragile jusqu’à la fin de leur vie…
La maltraitance et la négligence : des conséquences corporelles… et mentales.
L’état des chevaux était tel que des conséquences psychologiques sont évidemment inévitables. Une négligence pareille ne fait que rendre indispensable des soins supplémentaires afin qu’ils retrouvent de vrais repères. Se balader, sortir à l’air, avoir les sabots curés, autant d’attentions et de prévenances, en plus de gestes doux et consciencieux, pour leur rendre la tranquillité d’esprit dont ils ont tant manqué.
Cette affaire nous rappelle malheureusement qu’en France, de nombreux cas de mauvais traitements (négligences ou maltraitances) à l’encontre des animaux de toute espèce se présentent quotidiennement à la SPA.
Les équidés, qui nécessitent un soin et une logistique spécifiques, souffrent eux-aussi du laisser-aller et même de la cruauté humaine.
« En tant qu’association, la SPA ne dispose pas, de façon autonome, des pouvoirs des services publics. Notamment, elle n’est pas autorisée à procéder seule à des retraits d’animaux ou à des fermetures de sites non conformes. », explique Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA.
En effet, sans une autorisation préalable, la SPA ne peut faire qu’alerter, ce qui créé une frustration à la fois au niveau de la protection animale en France et des associations et bénévoles qui la composent, mais aussi de tous les particuliers qui s’indignent à l’échelle personnelle ou collective, du traitement honteux des animaux. Cette autorisation ne peut s’obtenir qu’en « gagnant » l’approbation de l’instance DDCSPP ou des Tribunaux, qui collaborent ainsi fréquemment avec les associations de protection animale.
Ne fermez pas les yeux, signalez les maltraitances : sauvez leurs vies.
La SPA, association reconnue d’utilité publique, ne bénéficie d’aucune aide de l’État, et dépend entièrement pour son fonctionnement et ses prises en charge des dons, donations et legs du public. Pour participer concrètement au sauvetage des animaux maltraités, donnez à la SPA.
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